LA STEVIA, HERBE SUCREE DU PARAGUAY

LA STEVIA, HERBE SUCREE DU PARAGUAY

UN PEU DE BOTANIQUE

Stevia rebaudiana – Ordre: Asterales – Famille: Asteraceae. Décrite par Bertoni, 1905. C’est un petit arbuste à tige semi ligneuse d’à peine trente centimètres de haut, voire un mètre dans de bonnes conditions de culture. Il croît spontanément dans les champs d’Argentine et du Paraguay. Ses feuilles alternées, longues de trois à six centimètres sont légèrement dentées et ses fleurs blanches minuscules sont regroupées par cinq en capitules. Elle est autostérile et son pollen peut être allergène

 

 

DES QUALITÉS RECONNUES… SAUF PAS NOS TECHNOCRATES!

Elle doit tout son intérêt thérapeutique à la présence d’un hétéroside présent dans ses feuilles (Substance glucidique composée d’un ou plusieurs sucres (oses) et d’une partie non glucidique (aglycone), et qui peut être décomposée par hydrolyse). Cette substance, dans le cas présent est le stévioside, composé de trois molécules de glucose et d’une molécule de stéviol qui est de nos jours, le composé le plus intense qui soit, parmi toutes les molécules réputées sucrées : un pouvoir sucrant de 30 à 450 fois Une ou deux feuilles suffisent pour sucrer votre tasse de café ! La Stevia est largement consommée au Japon où elle fût cultivée pour la première fois en 1954, et la Chine en est le plus grand exportateur. En 1969, le gouvernement japonais a interdit la vente d’édulcorants artificiels comme l’aspartame qu’il considéra comme nocif pour la santé, ce qui fît décoller la consommation de Stevia que l’on trouve aujourd’hui dans de nombreux plats japonais, mais aussi dans les sucreries, le chewing-gum et le fameux Coca light fabriqué au Japon … Les Guarani, une population amérindienne des régions amazoniennes du Brésil et du Paraguay, employaient déjà les feuilles de Stevia rebaudiana depuis des siècles dans la cuisine et pour édulcorer les infusions de plantes… Des agriculteurs cultivent aujourd’hui la Stevia à grande échelle dans le sud de l’Ontario où des recherches pourraient bien mettre au point un édulcorant naturel capable de concurrencer les sucres actuellement sur le marché … si son usage est autorisé. Son pouvoir édulcorant sera alors dix à quinze fois plus élevé que celui des autres sucres. En Europe, sa commercialisation dans les aliments est interdite (Va savoir pourquoi ??? – heureusement que le ridicule ne tue pas !), mais on peut la trouver comme supplément alimentaire sous forme de poudre de feuilles broyées, dans certains de nos magasins bio, bien sûr dans les rayons autre que ceux destinés à l’alimentation… La Stevia rebaudiana est efficace dans tous les régimes hypoglycémiques : obésité, hypertension, diabète de type 2 … car elle ne modifie pratiquement pas le taux de glucose du sang. La récolte des feuilles peut se faire au fur et à mesure, elles se consomment fraîches ou peuvent être conservées dans un bocal, dans ce cas, préférez une récolte en automne, car elles sont plus concentrées!

LES CULTURES

Exposition

Stevia rebaudiana préfère le plein soleil e ne supporte pas le froid et encore moins les gelées. Elle pourra très bien prospérera la mi ombre, elle aura cependant tendance à s’étioler et les branches trop fines finiront par se courber ; votre plante ressemblera plus à un couvre sol qu’à un arbuste !

Comment planter la stévia en pot ?

  1. Mettez la motte à tremper dans un seau d’eau pendant une dizaine de minutes.
  2.  Choisissez un pot d’un diamètre et d’une profondeur d’au moins 30 cm, au fond percé de trous de drainage.
  3. Placez une couche de billes d’argile d’un quart de la hauteur du pot et recouvrez d’un voile pour éviter que le terreau ne bouche le trou de drainage en arrosant.
  4. Utilisez un terreau léger, type plantes méditerranéennes. Un bon terreau de plantation allégé avec du sable grossier ou de la perlite fait aussi l’affaire.
  5. Placez la stévia et comblez avec le substrat.

Arrosages et amendements

Pour l’arrosage, évitez de laisser la terre s’assécher car s ile substrat sèche, la plante aura tendance à arrêter sa croissance pendant quelque temps. Deux à trois arrosages par semaine suffiront. Un paillage a toute son utilité, il permet de réduire la fréquence de arrosages.

En culture hydroponique

L’hydroponie a certainement un rôle à joue en effet avec un écoulement d’eau continu la croissance reste régulière. C’est donc le plus souvent en bioponie que je la cultive, n’étant pas vraiment un acharné des tests de pH (potentiel Hydrogène) et d’EC (Electro-Conductivité) à des moments réguliers , j’avais souvent des problèmes de croissance avec les engrais minéraux, les engrais bioponiques que j’utilise depuis un moment maintenant me laissent une grande liberté, le pH peut varier un peu, les plantes ne souffrent pas franchement et le manque d’engrais se fait sentir par le ralentissement de la croissance. Enfin libéré des testeurs qui tombent en panne, quand ce n’est pas le moment ! Je vous conseille tout de même de faire des tests de temps en temps et d’apporter des bactéries ou mieux, des champignons symbiotiques ( Mycorhize) car les racines ont tendance à noircir et peuvent pourrir. Enfin, n’hésitez pas à tailler régulièrement votre plante, elle n’en sera que plus belle et plus touffue.

Fertilisation

Préférez indiscutablement une solution nutritive biologique si vous comptez la consommer, question de conscience et de santé ! Utilisez en période de croissance Marcafertil dilué à raison de 1l pour 20l d’eau au moins une fois tous les 15jours.

MULTIPLIER LA STEVIA

Le bouturage

C’est la méthode de multiplication la plus facile pour le jardinier amateur :
  1. Prélevez au cours de l’été des rameaux de 10 à 15 cm de longueur.

  2. Ôtez les feuilles inférieures et piquez les boutures dans un pot empli de terreau de bouturage. Humidifiez le substrat et placez au chaud et à mi ombre.
  3. option efficace : boutures à l’eau. placer les boutures dans un récipient rempli avec de l’eau de source ou de pluie fertilisée à raison de 1 l de Marcafertil par 20l d’eau; placer le récipient à température intérieure classique +/-20°C.
  4. L’enracinement met entre 4 à 6 semaines pour se faire. Protégez les jeunes boutures du froid.

Les Semis

Les semis de la stévia sont aléatoires. Environs 35% de graine donneront une plantule. Pour maximiser vos chances de réussite, semez plutôt en automne, sous une température constante de 20 à 25 °C. Semez en pot ou en godet, en maintenant toujours le terreau (et l’atmosphère de la pièce) humide. La levée s’effectue en 7 à 14 jours.

Prédateurs et maladies de la stévia

La stévia est une plante résistante aux maladies et aux parasites. Cultivée à l’intérieur, elle peut être la proie de cochenilles et d’aleurodes (mouches blanches) si l’hygrométrie est faible. Aérez et douchez régulièrement le feuillage de la stévia surtout quand il fait chaud et sec. Les cultures en pot, positionnés à l’extérieur, au printemps, les limaces et les escargots sont friands des jeunes pousses de la stévia.

 

Récolte

La récolte de feuilles de stévia fraîches se fait durant la saison de végétation. C’est en début d’automne que les feuillages sont les plus parfumés (saveur sucrée avec un goût de réglisse) grâce à la fraîcheur des températures et les journées plus courtes. C’est le moment de récolter. Cueillez le matin, à l’extérieur quand la rosée s’est évaporée.

Conservation

Les feuilles fraîches se conservent jusqu’à 2-3 jours au frigo dans une boîte hermétique. Il est également possible de faire sécher les rameaux en petits bouquets dans une pièce ventilée et de conserver les feuilles sèches dans des bocaux en verre. Vous les réduirez en poudre avant utilisation.

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